jeudi 7 mai 2009

Anges et démons : l'histoire de l'histoire


Source: Paolo Rodari, vaticaniste et journaliste à Il Riformista et http://lesuisseromain.hautetfort.com/

Le Vatican, ce petit bout de territoire de quelques mètres carrés regarde Rome depuis de nombreuses années, avec ses secrets, ses silences et ses histoires jamais racontés. Un petit lambeau de terre qui attire comme il effraye, avec chambres et corridors qui bien plus que parler se taisent...

Ce n'est pas par hasard che Dan Brown écrivit Anges et Démons en l'an 2000. "A l'époque, explique Zaccuri, l'Eglise était particulièrement mise en échec par le scandale des prêtres pédophiles. L'Eglise donnait un image de secret et Dan Brown a surfé sur cette image piquant alors la curiosité des lecteurs. Le scénario et les choses qu'il décrit son souvent superficiels, mais le public non-expert reste frappé et attiré. Le mystère est là, à portée de main tout en restant caché et voilé à la multitude. Dans "Anges et Démons", les illuminés luttent contre le Vatican dans la tentative de découvrir ce que les ecclésiastiques leur tiennent caché".

John Wauck est professeur de littérature et de communication de la foi à l'Université pontificale de la Sainte Croix de l'Opus Dei. Américain, il explique la fascination du Vatican éprouvée par les écrivains américains: "La fascination vient du fait que dans l'Eglise catholique nous trouvons ce que nous ne trouvons pas facilement aux USA : les grands traditions de l'histoire, de l'art et de la religion. Lorsque nous nous trouvons à la pace Saint-Pierre, nous avons devant nous un obélisque égyptien, une nécropole romaine, la basilique la plus fameuse du monde, la Chapelle sixtine, la Pietà, la tombe de Saint Pierre, les appartements du Pape, l'endroit où Jean Paul II a subi son attentat, les chambres de Raphaël, les colonnes de Bernini... Ce sont toutes des choses que nous ne trouvons pas dans les périphéries de Chicago. Ce sont des choses qui, mises ensemble, forment un parfait cocktail pour un roman. C'est pour cela que cela ne me surpend pas que l'effet principal de "Da Vinci Code" n'ait pas été la chute de la pratique religieuse mais plutôt l'augmentation du tourisme à Rome et au Louvre".

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